UNITE AUX EUROPEENNES

Publié le par ALTERS ECHOS, le journal

Laisser croire qu'aux européennes PCF et NPA peuvent se retrouver ensemble, c'est une erreur politique. La naissance du PG ou le combat des Alternatifs ne peut rien y faire. Ce n'est pas partir battu d'avance ! Le NPA a pour fonction première de se constituer en force autonome. Le PCF a pour fonction première de faire vivre ses élus. En toile de fond, des idées peuvent être proches, mais dans une élection ce n'est pas le politique qui compte mais les stratégies d'organisation. Si c'était le politique qui prime, il y aurait depuis longtemps un parti nommé UMPS .

Laisser croire que NPA et PCF peuvent être ensemble c'est s'entendre dire ensuite : « Vous avez encore raté ! ». Et on se ridiculise pour rien. Les présidentielles ont suffi. Nous avons à expliquer aux électeurs, dès à présent, qu'il y a des intérêts qui font que le mot unité doit s'entendre ainsi au PCF ou à la LCR : « unité sous mon drapeau ». Et nous serons entendu ! Tandis que dire avec regret : nous n'avons pu unir tout le monde c'est se payer le luxe d'une défaite ! La fonction de l'AMP ou des Alternatifs n'est pas de faire le lien unitaire entre gens qui ne veulent pas s'unir.

Et l'appel Politis ? Un journal a besoin de plaire à tout le monde pour garder des lecteurs donc il fait semblant d'être unitaire du NPA au PG, or il n'a aucun pouvoir de décision ! Sauf à décider par exemple que pour parler de décroissance il y a un seul gourou au monde, Serge Latouche que le journal La Décroissance a été obligé d'épingler pour justement un article dans Politis.


Bien sûr le NPA demandera l'unité aux Alternatifs car ce parti n'aura pas la prétention de demander une tête de liste. Le PG a demandé l'unité aux Alternatifs (pas le PCF à ma connaissance).

Les faits sont simples : pour les européennes il y a sept têtes de liste à mettre en place et la négociation est ardue. A l'inverse des municipales, elle ne peut pas être locale mais UNIQUEMENT nationale, et dans l'ensemble les répartitions sont déjà opérées.

Voilà comment Jean-Luc Mélenchon peut très bien venir se présenter dans le Grand Sud-Ouest. En Ile-de-France le PCF ne peut lâcher la tête de liste (sortant Wurtz). Dans le Grand Sud-Ouest à l'inverse les grandes têtes PCF que sont Gayssot et M-P Vieu ne sont pas dans la ligne (peut-être parce qu'elles savent qu'elles sont grillées pour les européennes) et comme en plus il s'agit de terres fortement socialiste, Mélenchon peut venir y tenter sa chance.

En clair, dans notre région, l'unité c'est soit derrière Jennar (si le NPA sait conserver ce militant), soit derrière Bové (si les Verts n'ont plus besoin d'Onesta), soit derrière Mélenchon.

Dans ce contexte, en tant qu'organisations, l'AMP comme les Alternatifs doivent défendre leurs idées sans intervenir dans la campagne comme le principe peu repris ces derniers temps qu'une élection européenne devrait d'abord être une élection à une assemblée constituante.

A partir de là, à titre PERSONNEL, chacun peut faire le choix qui lui importe.

Si on avait pu tirer les leçons des présidentielles, j'aurai indiqué que l'AMP a eu tort de choisir Bové, elle devait rester en dehors de la campagne (qui de toute façon aurait dû être conduite par les collectifs Bové qui cependant firent seulement de la figuration), laissant à chacun son choix personnel. La campagne Bové a porté de mauvais coups à l'AMP dont elle n'avait pas besoin. Privilégier une élection, à la vie d'une organisation, me paraît dommageable pour les deux.

J'ai donné sur la liste débats mon point de vue global sur l'élection et c'est ma dernière intervention sur le sujet. Hasta luego.

                                                                                          Jean-Paul damaggio

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